Le Jour J

Ce mardi 3 Mars 2020, à 19h30 dans une petite ville reculée de la métropole lilloise, j’ai rendez-vous sur le parking de la mairie, à peine éclairée. La Mercedes Benz 190E est là, avec son propriétaire à bord.

L’échange est tout de suite cordial, j’écoute attentivement l’histoire de cette W201, qui a eu deux propriétaires jusque-là. Peut-être serais-je troisième !

Il ne faut pas acheter un véhicule la nuit, on n’y voit pas grand chose et c’est difficile de juger de l’allure globale de la voiture. Mais je fais le tour de la caisse avec ma lampe torche, minutieusement. Je vérifie les passages de roues, les bas de caisse et les endroits sensibles à la rouille généralement, le coffre, les joints de pare-brise etc. Rien à signaler.

Vient l’heure de l’essai ! La voiture à 31 ans, les pédales sont floues, c’est perturbant, mais je m’y fais. Le ralentit est très bas et le moteur gigote. Ça sera à revoir. Sur départementale ou sur autoroute, je trouve la Mercedes géniale, un vrai tapis volant ! Même à 130km/h, on peut discuter sans pour autant crier ! C’est dingue pour une voiture de cet âge et de cette époque.

C’est concluant, j’adore cette caisse.

De retour sur le parking, le propriétaire m’explique les différents soucis qu’il a pu avoir et les entretiens qu’il a effectué. Rien de bien méchant. Il me montre surtout l’historique de la voiture (sortie d’usine est 1988) en commençant par le bon de commande ! C’est presque complet ! En tous cas ça l’est depuis 1992. On a aussi la notice d’entretien de l’époque, en parfait état.

Vient l’heure de la négociation. Cette W201, je la veux. Le vendeur m’explique qu’il avait posté une annonce à 2 000€, puis une autre à 1 800€ un peu plus tard. Je me rappelle bien que mon budget est de 1 200€, je peux faire un effort, mais pas jusque 1 800. En discutant je comprends que le vendeur ne descendra pas sous les 1 500€. L’affaire est conclue !

Me voilà au volant d’une Mercedes Benz W201, 190E de 1988 avec un moteur de 2 litres développant 122 chevaux !